Un sac de billes

Biographie de l'auteur :

Joseph Joffo est né en 1931 à Paris. Il habite dans le XVIIIème arrondissement, où son père et ses frères travaillent dans un salon de coiffure. Après avoir fréquenté l'école communale, il obtient en 1945, le certificat d'études et devient coiffeur comme son père et ses frères.

Mais en 1971, il découvre son vrai talent à la suite d'un accident de ski qui l'immobilise : il va devenir écrivain. En effet, il décide de raconter ses souvenirs d'enfance : "Un sac de billes" paraît en 1973. Cette histoire d'un enfant de 10 ans qui parcourt avec son frère Maurice la France occupée pendant la seconde guerre mondiale devient un "best seller" traduit en 18 langues, et adapté en film.

Bibliographie :

Il continue avec "Anna et son orchestre" publié en 1975; ce livre reçoit le prix "Grand Public".

Ensuite, c'est "Baby Foot" (1977) ; "La Vieille Dame de Djerda" (1979) ; "Tendre été" (1981) ; et "Simon et l'enfant" (1985), dont quelques extraits figurent dans les manuels scolaires allemands.

En 1988, "Abraham Lévy, curé de campagne" est publié ,et ensuite "La jeune Fille au pain" (1993).

Il conclut avec la publication d'un conte pour enfants: "Le Fruit aux mille saveurs"

Portrait des personnages :

Joseph et Maurice Joffo :

         En 1941, "Jo" est encore un enfant de dix ans mais il doit partir de Paris, avec son frère Maurice, à cause de la menace nazie : il ne comprend ni la guerre, ni ce que c'est qu'un Juif. Avant, il pleurait souvent mais cette "aventure" durcit son cœur.

Les deux enfants doivent déménager plusieurs fois mais ils survivent très bien, et arrivent à s'amuser dans les nouvelles villes qu'ils découvrent. Courageux, ils cachent très bien leur peur et leur angoisse devant l'ennemi, et savent très bien mentir. Ils ne se fatiguent jamais, et travaillent pour faire quelques économies. Jo voit souvent le danger et les péripéties avec humour, vivacité et spontanéité. Maurice qui est "vingt-quatre mois plus grand" que Jo et de constitution plus forte, le protège toujours et, tous deux, arrivent à Paris à la fin de la guerre sains et saufs.

Le père de Joffo:

Comme ses fils, lui aussi a dû fuir quand il était petit. On découvre ainsi qu'il était courageux et persévérant. Il ne montre jamais son angoisse ou sa peur pour l'avenir de ses "petits". Toujours optimiste, il organise tout avant l'arrivée du danger. Il minimise la guerre avant les départs, cependant, il ne reviendra plus jamais.

Frères:

Henri, Albert, et Rosette sont les grands frères de Maurice et Jo. Ils les protègent et les gardent le mieux possible, en les accueillant plusieurs fois chez eux.

Subinagui:

Le directeur du camp pétainiste "Nouvelle Moisson" garde sous sa protection les deux frères juifs. Il les aide et leur fait des faux papiers pour les sauver des S.S.

Le prêtre:

Lorsque les deux frères Joffo ont besoin de certificats pour confirmer leur "catholicisme", Mgr. Rémond les leur fournit. Il va chercher lui-même les deux enfants et demande aussi l'aide de l'archevêque. Mgr. Rémond a sauvé toutes les personnes qu'il a pu de la déportation.

Mancelier:

Soldat dans la guerre de 14-18, il a "un genou qui ne plie plus et une hanche qui plie trop". Il s'appuie toujours sur une canne et porte une médaille militaire et une croix de guerre. Il idolâtre le Maréchal Pétain, dont il fut sous les ordres en 14-18. Monsieur "pas facile à vivre", porte une moustache et a une cinquantaine d'années. M. Mancelier donne toujours des cours à Joffo sur l'Europe, Napoléon, Louis XIV, et Pétain. Il est aussi le père de Françoise, le grand amour impossible de Jo.

Zérati:

C'est un des copains de Joseph. Il échange un sac de billes contre " La décoration" de Jo, qui l'émerveille tant (l'étoile jaune). Il n'éprouve jamais un sentiment de racisme ou d'antisémitisme contre les Joffo.

Les lieux :

La famille Joffo habite à Paris dans le XVIIIème arrondissement. En dessous de leur appartement il y a le salon "Joffo-Coiffure". Joseph et Maurice aiment se balader à Montmartre, au Sacré-Cœur, sur le Boulevard Magenta, Rue Clignancourt et fréquentent l'école Ferdinand-Flocon. Ils vont de Paris à Dax, de Hagetmau à Aire-sur-l'Adour, à Marseille, à Menton, à Nice, à Golfe-Juan, à Montluçon, à Aix-les bains, à Rumilly et à Paris…enfin!

Époque :

Cette histoire débute en 1941 quand la guerre est déjà commencée, et Paris occupé. Cela se déroule jusqu'au 8 Juillet 1944, quand Jo et Maurice apprennent que Paris a été délivré et qu'ils rentrent chez eux.

Résumé :

Joseph, aussi appelé "Jo", est un enfant de dix ans, juif, qui habite Paris. Comme tous les enfants de son âge, il adore jouer à chat perché, au prisonnier, à la balle, aux osselets… Mais surtout aux billes ! Mais les nazis deviennent de plus en plus nombreux et imposent leurs lois racistes. C'est à partir du port obligatoire de l'Étoile Jaune, que Jo commence à ne rien comprendre : les enfants de son école le frappent et le traitent, lui et son frère, de "youpin"; et même il n'existe plus aux yeux de son professeur. Mais un bon copain de Jo, Zérati, est émerveillé par cette "décoration", et lui propose un troc : l'étoile contre un sac de billes. Jo accepte. Mais c'est cette atmosphère d'antisémitisme à l'école qui alerte les parents : son père, qui avait échappé, lorsqu'il était petit, à l'armée du tsar en Russie, met au courant Maurice et Jo du danger; c'est maintenant leur tour de partir et de fuir. Les deux frères devront prendre le train à la gare d'Austerlitz, franchir la ligne de démarcation à Hagetmau, reprendre le train pour Marseille… avec dix mille francs dans leurs poches. Ils doivent même éviter les contrôles de papiers, mais ils auront des aides inattendues. Enfin ils arrivent chez leurs frères à Menton : les deux "petits" gagneront quelques sous. Mais une lettre les avertit que leurs parents ont été arrêtés; Henri ira les libérer.

Ils vont vivre de nombreuses péripéties, leur aventure aura parfois un parfum de vacances, à d'autres moments ils retrouveront l'école, ils entreront dans le monde du travail, connaîtront l'angoisse du danger, la fuite, l'arrestation, les aides inattendues et la Résistance. Enfin, un beau jour, la guerre s'achève Joseph et son frère rentrent à la maison. La vie reprend, seul le père ne reviendra pas.

Critique personnelle :

Ce livre est admirable car il possède une grande humanité et raconte les événements avec vivacité. On vit avec Jo toute cette odyssée, ces aventures avec le danger inclus ! Il est écrit avec humour même pour raconter les aspects les plus durs de la guerre, et bien que ce soient des moments difficiles pour un enfant de dix ans.

Meri 3D

Retour au sommaire

Page suivante