CLÉMENT MAROT

 

Clément Marot est né en 1496 à Cahors et est mort en 1544 à Turin.

Il était le valet de chambre de François Ier. puis de sa sœur Marguerite, ainsi que poète officiel à la cour de Anne de Bretagne, puis de François Ier.

Il fut un des plus grands poètes français de la Renaissance , protégé de Marguerite de Navarre, il a apporté une écriture plus simple à la poésie. C'est un auteur de poésies de cour de formes traditionnelles, (ex: Le dizain d' "Anne qui lui jetait de la neige") et de pièces de circonstance ("Temple de Cupidon" 1515) regroupées dans l'adolescence clémentine, 1532.

Il fut exilé à cause de soupçons de sympathie pour la Réforme et pour Calvin, et jeté en prison en 1528 pour avoir "mangé lard au carême". Libéré grâce au roi, il reprit une brillante carrière de poète courtisan.

Toutes les épreuves qu'il a subies sont évoquées dans "Epître à Lyon Jamet" 1526. Il a écrit l'édition non signée du "Roman de la Rose".

Œuvres : "Epître de Fripelipes", "Épître de Maguelonne"," À son ami Lyon", "Au roi pour avoir été desrobé", "Épître du coq-à-l'Âne", "Épître au roi pour le délivrer de prison", "Épître au roi du temps de son exil à Ferrare", "Épître au roi pour Marot malade à Paris", "l'Enfer".

 

Voici un poème de Clément Marot: "De sa Grande Amie".

Dedans Paris, ville jolie,

Un jour, passant mélancolie,

Je pris alliance nouvelle

À la plus gaie demoiselle

Qui soit d'ici en Italie.

D'honnêteté elle est saisie,

Et croit, selon ma fantaisie,

Qu'il n'en est guère de plus belle

Dedans Paris.

Je ne la vous nommerai mie,

Sinon que c'est ma grande amie;

Car l'alliance se fit telle

Pour un doux baiser que j'eus d'elle

Sans penser aucune infamie,

Dedans Paris.