VICTOR HUGO

 

 

Victor Hugo est un écrivain français né à Besançon en 1802 et il est décédé à Paris en 1885. C'est un poète, romancier, dramaturge et critique. Il a dominé par son génie tout le XIXème siècle français.

 Né "d'un sang breton et lorrain à la fois", Hugo est le fils d'un général de l'Empire, appartenant à une famille d'artisans de Nancy, et de Sophie Trébuchet, née dans la bonne bourgeoisie nantaise : Hugo était donc issu de deux milieux très différents. De l'union de ses parents, naquirent trois enfants : Abel (1798), Eugène (1800) et Victor (1802).

En 1811-1812, il séjourne en Espagne, qui lui laisse une impression particulièrement vive. Victor Hugo a eu une enfance particulièrement mouvementée : en 1815 ses parents se séparent. Il est tiraillé entre Paris et les lieux de mutation de son père, entre l'amant de sa mère et les maîtresses de son père. Mais Paris sera "la ville natale de son esprit", il y habite, avec sa mère et ses frères, le quartier des Feuillantines, qui demeurera pour lui le symbole du bonheur.

 Après la séparation de ses parents, en 1815, son père le confie à l'institution des Cordiers, puis au lycée Louis le Grand. Il y reste trois années, compose de nombreux poèmes qui, dès 1817, lui vaudront une mention au concours de l'Académie française. En 1818, il s'inscrit à la faculté de droit, où il connaît une vie d'étudiant pauvre dont il se souviendra pendant la rédaction les Misérables.

En 1819, il est couronné aux jeux Floraux de Toulouse ; il fonde alors avec ses frères,

 

Abel et Eugène une revue, Le Conservateur littéraire, qui dure deux ans. Adèle Fouchet, une amie d'enfance, devient son épouse trois ans plus tard : de cette union naissent cinq enfants. Victor Hugo et Adèle vivront sans soucis jusqu'en 1830, puis le couple ne s'entend plus et Hugo va trouver alors en Juliette Drouet la vraie compagne de son existence.

En 1822, son premier recueil intitulé Odes et poésies diverses, est publié et lui vaut une pension de Louis XVIII. Son premier roman, Han d'Islande (1823), lui ouvre les portes du Cénacle, groupe littéraire animé pas Charles Nodier où il rencontre tous les écrivains de la première génération romantique. Plus tard il deviendra l'animateur du second cénacle.

Il s'oppose violemment à Napoléon III, arrivé au pouvoir grâce à un coup d'état, il est obligé de s'exiler de décembre 1851 à septembre 1870, d'abord en Belgique, puis dès août 1852 à Jersey puis à Guernesey

En plus de ses activités littéraires, Hugo a mené une carrière politique, il a été député puis sénateur. A son retour d'exil, il est reçu à Paris comme un véritable chef d'état. Son aura est telle qu'à sa mort, une foule considérable l'accompagne jusqu'au cimetière (1885).

 

Ses œuvres

Victor Hugo a écrit de nombreuses œuvres dont on ne va citer que quelques-unes :

 Recueils de poèmes :

Les Odes (1822)

Les Odes et Ballades (1826)

Les Orientales (1829)

Les Feuilles d'Automne (1831)

Les Chants du crépuscule (1835)

Les Voix Intérieures (1837)

Les Rayons et les Ombres (1840)

Les Châtiments (1853)

Les Contemplations (1847)

 

Romans :

Les Misérables (1831)

Notre-Dame de Paris (1831)

L'Homme qui rit (1869)

Quatrevingt-treize (1874)

 

Pièces de théâtre :

Hernani (1830)

Ruy Blas (1838)

 

Voici un extrait qui décrit la Cathédrale de Notre-Dame de Paris :

"Tous les yeux s'étaient levés vers le haut de l'église. Ce qu'ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d'étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. A mesure qu'ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s'élargissaient en gerbes, comme l'eau jaillit des mille trous de l'arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l'une toute noire l'autre rouge, semblaient plus grandes encore de toute l'immensité de l'ombre qu'elles projetaient jusque dans le ciel."